Tout le monde a déjà entendu parler du Viagra. Si la célèbre petite pilule bleue est prise contre la dysfonction érectile, elle pourrait avoir un autre pouvoir. Selon une récente étude réalisée par des chercheurs du Mount Sinai Medical Center à New York (États-Unis), prendre du Viagra réduirait de 60 % le risque de souffrir de la maladie d’Alzheimer.
Cette étude a été menée auprès de 27 000 personnes de plus de 65 ans. Les chercheurs ont comparé les données des personnes qui avaient pris du Viagra à un groupe témoin. Comme le rapporte The Sun, le risque était 62 % inférieur pour les hommes et 47 % inférieur pour les femmes qui avaient reçu du sildénafil. Les femmes prennent-elles du Viagra ? En mars dernier, nous avions interrogé Marie-Hélène Colson : médecin, sexologue à ce sujet : « Il est impropre de parler de Viagra féminin. Le Viagra n’a pas de sexe, c’est une molécule qui vise à favoriser la vasodilatation qui permet l’excitation chez l’homme comme chez la femme. Le seul problème, c’est que les effets ne sont pas superposables dans les deux sexes ».
Pour expliquer le lien, les chercheurs assurent que le sildénafil serait capable de bloquer une enzyme présente en grande quantité dans le cerveau des personnes atteintes. Le Viagra permettrait aussi de stimuler l’apport sanguin et d’améliorer la santé du cerveau. « Nous avons découvert que le sildénafil était significativement associé à un risque 60 % inférieur de développer la maladie d’Alzheimer », détaille l’auteur de l’étude, Xingyue Huo. Les chercheurs suggèrent que le Viagra permet la suppression d’une protéine appelée PED5, qui est « considérablement augmentée » chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer dans la partie du cerveau qui gère la mémoire.