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Santé

Plus de partenaires sexuels, moins de cancer de la prostate ?

C'est la surprenante conclusion d'une étude menée au Québec, pour laquelle 3.208 Canadiens ont répondu à un questionnaire sur leur vie sexuelle. Des travaux qui restent spéculatifs.
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Couple au lit
Avoir fréquenté plus de 20 femmes dans sa vie permettrait de réduire substantiellement le risque de cancer de la prostate.
©SUPERSTOCK/SIPA

PROSTATE. Les infidèles s'en féliciteront peut-être. Un peu vite ? Car ces conclusions surprenantes sont aussi spéculatives : avoir fréquenté plus de 20 femmes dans sa vie permettrait de réduire substantiellement le risque de cancer de la prostate.

C'est le résultat publié dans la revue Cancer Epidemiology qui provient de l’étude "Prostate Cancer and Environment Study" (PROtEus) menée au Québec par Marie-Elise Parent et Marie-Claude Rousseau, professeures associées à l’École de santé publique de Montréal et par la chercheuse Andrea Spence.

Les matamores sauvent-ils leur prostate ?

Au cours de ce travail, 3.208 Canadiens ont répondu à un questionnaire portant sur leur vie sexuelle. Sur cet échantillon, 1.590 s’étaient fait diagnostiquer un cancer de la prostate entre septembre 2005 et août 2009. 1.618 hommes en étaient indemnes. Sans surprise, les hommes atteints d’un cancer de la prostate étaient deux fois plus nombreux à avoir eu un proche parent souffrant de la même affection.

Mais le dépouillement des réponses a également fait apparaître une incidence dans la fréquence des rapports et surtout le nombre des partenaires sexuels.

Les hommes affirmant n’avoir jamais eu de relations sexuelles pourrait courir un risque presque deux fois plus important d’être atteint par cette pathologie que ceux qui déclarent en avoir eu.

En revanche, ce qui apparaît dans le dépouillement de ce questionnaire, c'est que lorsqu’un homme déclare avoir fréquenté plus de 20 femmes dans sa vie, son risque est réduit de 28% pour tous types de cancer de la prostate et de 19% pour un type de cancer agressif.

Problème : les états de service des matamores sont, par définition, invérifiables. De fait, la chercheuse Marie-Élise Parent commente sa propre étude avec beaucoup de prudence : 

Il est possible que le fait d'avoir connu plusieurs partenaires sexuelles se traduise par une fréquence d'éjaculation plus grande, dont l'effet protecteur contre le cancer de la prostate a été observé précédemment dans des études de cohorte", estime Marie-Élise Parent.

Mais dans ce cas, pourquoi la masturbation produirait-elle une éjaculation moins "pertinente" ? L'équipe québécoise ne répond pas à la question. Et le seul éclairage complémentaire a été apporté par Mme Parent dans le Montreal gazette où elle explique que "coucher avec de nombreuses femmes ne signifie pas toutes en même temps. Les gens doivent comprendre qu’il s’agit de plus de 20 femmes sur toute la durée de vie". Une dernière boutade... comme pour souligner la légèreté de l'étude ?

 

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