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Sexoblogue.fr : Des conseils d’experts pour une sexualité épanouie

Retentissements des pathologies prostatiques sur la sexualité

2 novembre 2023 dans Maladies et sexualité par

L’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) et les troubles urinaires du bas appareil (TUBA) font partie des maladies chroniques qui impactent le plus négativement la sexualité1.

Combinés à l’hypertrophie bénigne de la prostate, les troubles urinaires du bas appareil multiplient par 4 les risques de souffrir d’une dysfonction sexuelle, érectile ou orgasmique chez les hommes âgés. Non seulement elles perturbent le quotidien, mais diminuent également tant la qualité de vie en général que la vie sexuelle, relationnelle et psychologique de celui qui en souffre. Elles peuvent même être à l’origine de troubles anxieux et d’états dépressifs. Prendre en charge rapidement l’hypertrophie bénigne de la prostate et les troubles urinaires du bas appareil, permet d’améliorer l’humeur et, en parallèle, les fonctions urinaires et sexuelles des patients qui en sont affectés.

Références

  1. Colson, M.-H. 2014. « Conséquences psychologiques et sexuelles de l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) ». Sexologies 23 (2): 85‑90. https://doi.org/10.1016/j.sexol.2014.04.004.[]

Effets du tabac sur la sexualité masculine

1 novembre 2023 dans Conseils sexo, Journées de santé par

On sait déjà depuis longtemps que le tabac est mauvais pour la fonction érectile sur le long terme, par le biais de l’effet athérogène de la fumée de cigarette qui entraîne des plaques qui « bouchent » les artères aussi bien au niveau du système vasculaire coronarien, responsable de la vascularisation du coeur, que sur les artères péniennes, responsables de la vascularisation de la verge et du mécanisme de l’érection.

Mais, les études montrent que la cigarette agit aussi de manière négative sur la sexualité par d’autres mécanismes, y compris à très court terme, et que le fait de fumer potentialise de façon très importante le risque de souffrir de troubles érectiles lorsqu’ils sont associés à d’autres pathologies délétères pour la fonction sexuelle.

Psoriasis : quels retentissements sur la sexualité ?

29 octobre 2023 dans Maladies et sexualité par

Le psoriasis est une maladie inflammatoire multifactorielle de la peau (dermatose) qui touche environ 2% de la population française1. Cette maladie dermatologique se caractérise par des plaques rouges et des squames (lamelles blanchâtres) bien souvent accompagnés de démangeaisons. Le psoriasis se manifeste par poussées. 

Il existe un terrain génétique au développement du psoriasis, avec 10% de formes héréditaires. D’autres facteurs comme un dysfonctionnement immunitaire, une prise médicamenteuse ou une émotion importante peuvent déclencher son apparition.

Cette pathologie affecte la santé, le bien-être et en grande partie la sexualité.

Références

  1. https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/psoriasis[]

Conseils pour prendre en charge les difficultés sexuelles des patients après un AVC

29 octobre 2023 dans Maladies et sexualité par

L’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) est actuellement la 2e cause de mortalité au niveau mondial1, et la première cause d’invalidité.

Sa prévalence augmente, alors que l’âge des patients qui en sont atteints diminue de plus en plus.

D’ici 2030, on estime que le nombre de victimes atteindra 7,8 millions2.

On distingue plusieurs types d’AVC dont les conséquences peuvent varier3 :

  • Les AVC ischémiques sont les plus fréquents,
  • Les AVC hémorragiques sont ceux qui ont le plus mauvais pronostic,
  • Les AVC lacunaires et les accidents ischémiques transitoires (AIT) sont moins prononcés et ont des conséquences moins sévères.
Différents types d'AVC
Différents types d’AVC

Retentissement des AVC sur la sexualité

Les AVC peuvent entraîner :

Références

  1. Geoffrey A. Donnan et al., « Stroke », The Lancet 371, n° 9624 (10 mai 2008): 1612‑23, https://doi.org/10.1016/S0140-6736(08)60694-7[]
  2. A. Grenier Genest et F. Courtois, « Les accidents vasculaires cérébraux et leur impact sur la sexualité », Sexologies 26, n° 3 (juillet 2017): 115‑35, https://doi.org/10.1016/j.sexol.2016.11.001[]
  3. Stroke: A Practical Approach (Lippincott Williams & Wilkins, 2009)[]
  4. Jea-Hun Jung et al., « Sexual Dysfunction in Male Stroke Patients: Correlation Between Brain Lesions and Sexual Function », Urology 71, n°1 (1 janvier 2008): 99‑103, https://doi.org/10.1016/j.urology.2007.08.045[]
  5. Tamam Y et al., « Post-Stroke Sexual Functioning in First Stroke Patients », European Journal of Neurology 15, n°7 (juillet 2008), https://doi.org/10.1111/j.1468-1331.2008.02184.x[]
  6. X. Chambon, « Testimony on the Sexuality of Post-Stroke Hemiplegic Patients », Sexologies 20, n°2 (1 avril 2011): 102‑5, https://doi.org/10.1016/j.sexol.2010.10.005[]
  7. Korpelainen Jt, Nieminen P, et Myllylä Vv, « Sexual Functioning among Stroke Patients and Their Spouses », Stroke 30, n°4 (avril 1999), https://doi.org/10.1161/01.str.30.4.715[]

Lien entre dépression et dysfonctions sexuelles

27 octobre 2023 dans Maladies et sexualité par et

Le lien entre dépression et dysfonctions sexuelles a été largement démontré123.

Cependant, le dépistage et la prise en charge des troubles de l’humeur, tout comme le dépistage et la prise en charge des troubles sexuels, sont tous les deux des situations complexes pour le soignant, comme pour le patient :

  • Déjà, parce que ces difficultés, que ce soit la dépression ou la dysfonction sexuelle, sont encore taboues et vécues comme honteuses par un grand nombre de patients
  • Ensuite, parce que le diagnostic de ces 2 types de pathologies est uniquement clinique : il n’existe pas d’examen complémentaire (prise de sang ou imagerie) qui permette de confirmer un diagnostic de syndrome dépressif caractérisé ou une dysfonction sexuelle. Il faut donc se fier au ressenti et à l’interrogatoire du patient, souvent chronophage, et à condition que celui-ci se sente suffisamment à l’aise pour se confier.
  • Enfin, la prise en charge de ces difficultés, que ce soit par le biais médicamenteux (antidépresseurs pour la dépression, IPDE-5 pour les troubles de l’érection, etc) ou non médicamenteux (soutien psychologique, psychothérapie ou sexothérapie), fait parfois l’objet de résistances de la part du patient qui redoute (et à juste titre) des effets secondaires, ou qui refuse de se voir comme un malade qui a besoin d’un traitement.

De plus, le lien entre dépression et difficultés sexuelles est tellement étroit qu’il est parfois difficile de distinguer lequel est la cause et lequel est la conséquence de l’autre.

En effet : 

  1. La sexualité est souvent altérée par la dépression elle-même
  2. La dysfonction sexuelle peut être à l’origine ou renforcer un syndrome dépressif
  3. Une dysfonction sexuelle peut être causée par le traitement de la dépression

Références

  1. Östman, Margareta. 2008. « Severe depression and relationships: the effect of mental illness on sexuality ». Sexual and Relationship Therapy 23 (4): 355‑63. https://doi.org/10.1080/14681990802419266.[]
  2. Atmaca M. Selective Serotonin Reuptake Inhibitor-induced Sexual Dysfunction: Current Management Perspectives. Neuropsychiatr Dis Treat. 2020 Apr 20;16:1043-1050. []
  3. Qian Liu et Al, Erectile Dysfunction and Depression: A Systematic Review and Meta-Analysis, The Journal of Sexual Medicine, Volume 15, Issue 8, 2018, Pages 1073-1082, ISSN 1743-6095, https://doi.org/10.1016/j.jsxm.2018.05.016.[]

Ménopause et sexualité

18 octobre 2023 dans Journées de santé, Maladies et sexualité par et

Il existe une confusion importante dans l’imaginaire populaire, mais également dans celle des soignants, entre période de procréation et période d’activité génitale.

Un grand nombre de personnes pensent que la ménopause, qui signe l’arrêt de la fonction procréatrice chez la femme, sera également source d’une diminution, voire d’un arrêt, de la fonction sexuelle.

Ce n’est pas le cas, et les études montrent que la sexualité des femmes ménopausées, lorsqu’elles ne présentent pas de pathologies liées à la ménopause, reste le plus souvent stable, voire améliorée, et peut même devenir un élément important de la qualité de vie.

Il existe cependant deux cas sur lesquels les soignants doivent rester vigilants à l’approche de cette période critique dans la vie d’une femme :

  • l’apparition de signes climatériques invalidants, qui auront un retentissement négatif sur la qualité de vie, la sexualité et le couple,
  • la période de remise en question (appelée « crise du milieu de vie » ou « crise de la cinquantaine ») parfois associée, et qui doit être prise en charge pour assurer au mieux le maintien en bonne santé

La polyarthrite rhumatoïde et ses répercussions sur la santé sexuelle

12 octobre 2023 dans Articles invités, Maladies et sexualité par

La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie inflammatoire qui touche plusieurs articulations.

Comme toute maladie chronique, celle-ci peut perturber la santé sexuelle et la qualité de vie des patients qui en sont atteints. Cette réalité reste pourtant sous-évaluée en pratique clinique.

Les raisons évoquées par les acteurs de santé en rhumatologie sont la contrainte de temps, le sentiment d’être mal à l’aise avec les problèmes sexuels et les interrogations sur leur rôle et leur compétence dans ce domaine de la santé sexuelle1.

A ce titre, le Ministère de la Santé dans son Plan de Stratégie en Santé Sexuelle 2017/2030 recommande non seulement de prendre en compte l’impact des maladies chroniques sur la vie sexuelle des patients, mais appelle aussi à la formation des intervenants et à la mise en œuvre de soins de support2

Références

  1. Perdriger A, Solano C, Gossec L. Pourquoi les rhumatologues devraient-ils s’intéresser à la sexualité des patients souffrant d’une polyarthrite rhumatoïde ? Revue du rhumatisme 77 (2010) 415-417.[]
  2. Ministère de la Santé. Plan de stratégie en santé sexuelle 2017-2030[]

Comment améliorer la santé sexuelle des personnes ayant des conduites homosexuelles ?

11 octobre 2023 dans Points de repères sexo par et

L’orientation sexuelle fait partie de l’identité sexuelle, et aucune orientation sexuelle n’est anormale.

Cependant, les études montrent que les populations qui ont des relations homosexuelles ont des facteurs de vulnérabilité plus importants, qui méritent d’être détaillés et pris en compte pour une meilleure santé sexuelle.

Prise en charge des difficultés sexuelles chez les patients souffrant de troubles psychiatriques

10 octobre 2023 dans Journées de santé, Maladies et sexualité par

Un certain nombre d’études montrent que les patients souffrant de troubles psychiatriques sont plus fréquemment atteints par des troubles sexuels que dans la population générale.

Cela est d’autant plus important que le nombre total de patients concernés par ces troubles est très certainement sous-estimé, une grande partie des patients ont en effet du mal à aborder le sujet de l’intimité avec leur médecin.

Nombreux sont les professionnels de santé, médecins généralistes, psychiatres ou psychologues qui n’abordent pas suffisamment le sujet de la sexualité avec leurs patients, ou bien qui le font de manière superficielle et expéditive1.

Pourtant, une sexualité épanouie contribue grandement au bienêtre des patients en psychiatrie. Le traitement efficace de leurs troubles sexuels doit donc faire partie intégrante de la prise en charge de leur pathologie mentale. 

Chez les malades souffrant de troubles psychotiques, les difficultés d’ordre sexuels sont extrêmement fréquentes, surtout chez les patients non-hospitalisés : jusqu’à 50% des femmes et 70% des hommes.

Les répercussions des pathologies psychiatriques sur la sexualité sont généralement induites par les traitements neuroleptiques (médicaments utilisés dans la prise en charge des troubles psychiatriques) et, de ce fait, sont souvent sources d’inobservance médicamenteuse. Ils peuvent donc être responsables d’échec thérapeutique et de rechutes ! C’est pour cela qu’il est primordial d’en tenir compte lors de la prise en charge des patients en psychiatrie.

Si vous préférez lire cet article sous forme d’une publication Instagram illustrée, suivez ce lien : https://www.instagram.com/p/CMWcAIfIbbk/

Références

  1. Christophe Dallon, Georges Abraham, Rev Med Suisse 2009; volume 5. 635-637, https://www.revmed.ch/RMS/2009/RMS-195/Psychose-et-sexualite[]