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Sexualité

Faire l'amour est bon pour le coeur (même pour les cardiaques)

Le risque cardiaque lié à l'activité sexuelle est une inquiétude chez ceux qui ont eu une crise cardiaque. Pourtant, les statistiques ne justifient pas une telle crainte, affirment des chercheurs.

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Faire l'amour est bon pour le coeur (même pour les cardiaques)

L'activité sexuelle comporte généralement une activité physique modérée comparativement à l'effort de monter deux étages à pied ou de marcher à vive allure.

© SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA

Faire l'amour a rarement déclenché un infarctus et la plupart de ceux qui ont eu une crise cardiaque peuvent de nouveau avoir des rapports sans crainte, assure une étude publiée dans le Journal of the American College of Cardiology lundi 21 septembre 2015. Le risque cardiaque lié à l'activité sexuelle est une inquiétude chez de nombreuses personnes ayant eu une crise cardiaque mais les statistiques ne justifient pas une telle crainte, expliquent les chercheurs.

Le rapport sexuel comparable à l'effort de monter deux étages à pied

"Sur la foi de nos données, il paraît très improbable que l'activité sexuelle provoque une crise cardiaque", explique le Dr Dietrich Rothenbacher, professeur à l'Institut d'épidémiologie et de biométrie médicale à l'université d'Ulm en Allemagne, le principal auteur. Selon cette étude, l'activité sexuelle comporte généralement une activité physique modérée comparativement à l'effort de monter deux étages à pied ou de marcher à vive allure. Ces scientifiques ont examiné 536 personnes âgées de 30 à 70 ans qui ont eu une crise cardiaque pour évaluer leur activité sexuelle dans les douze mois l'ayant suivi et déterminer le lien entre la fréquence de ces rapports et des infarctus et accident vasculaire cérébral. Selon les réponses à un questionnaire, 14,9 % des participants n'ont indiqué aucune activité sexuelle durant cette période tandis que 4,7 % ont dit avoir fait l'amour moins d'une fois par mois. Un peu de plus de 25 % ont fait part de moins d'un rapport sexuel hebdomadaire et 55 % de plusieurs par semaine.

Pour 78 % d'entre eux, les derniers ébats remontaient à plus de 24 heures avant leur accident cardiovasculaire

Pendant la période de suivi de dix ans, 100 infarctus ou accidents vasculaires ont été signalés parmi les participants de l'étude et l'activité sexuelle n'a pas été un facteur de risque, concluent les chercheurs. Ils précisent que seulement 0,7 % ont indiqué avoir eu des relations sexuelles moins d'une heure avant leur crise cardiaque, à l'instar de l'ancien président de la République française, Félix Faure (1895-1899), qui serait mort peu après un rapport sexuel avec sa maîtresse. En comparaison, plus de 78 % ont dit que leurs derniers ébats amoureux remontaient à plus de 24 heures avant leur accident cardiovasculaire. Malgré les bienfaits de l'activité sexuelle qui surpassent largement les risques, les auteurs suggèrent que les médecins traitant informent leurs patients des problèmes potentiels d'érection et de chute de la tension artérielle résultant des effets secondaires de certains des médicaments prescrits pour les traiter.

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